La parodontite est une pathologie inflammatoire de l’appareil de soutien dentaire associée à la plaque bactérienne , en particulier causée par des bactéries anaérobies à Gram négatif qui adhèrent de manière persistante à la surface des dents. Elle évolue avec la formation de poches parodontales, la perte de tissu osseux alvéolaire, la mobilité dentaire, conduisant à la perte des dents dans le pire des cas.
Comme l’explique le site https://www.cliniquehygienedentaire.ch/fr/ la parodontite est toujours précédée d’une gingivite, une inflammation qu’il ne faut absolument pas négliger, en effet il faut augmenter l’hygiène bucco-dentaire, tant à domicile que chez un professionnel, afin de suivre un programme de prévention efficace. En France, la prévalence de la parodontite dans la population varie avec l’âge : elle est inférieure à 1 % en âge pédiatrique, mais elle peut atteindre 30 % des sujets dans les populations adultes ou gériatriques. Les symptômes de la parodontite, que tout citoyen connaît bien, sont :
- saignement des gencives
- hypersensibilité des dents à la chaleur et au froid
- douleur et hypersensibilité aux gencives
- abaissement des gencives et sensation de voir des dents « plus longues »
- l’impression que les dents bougent et changent de position
- mauvaise haleine.
La parodontite se présente sous 4 formes :
- chronique : très fréquent chez l’adulte ; la quantité d’os détruit est proportionnelle à la quantité de tartre présente, qui se situe toujours au niveau sous-gingival ; elle est associée au tabagisme et au stress et a une progression lente ;
- agressive : c’est la forme qui présente une destruction rapide de l’os, se développe chez des sujets sans maladies systémiques, mais qui ont peu de tartre par rapport à la quantité d’os détruit, des quantités élevées de certaines bactéries dans la plaque ; il peut être arrêté spontanément (par exemple pendant la puberté) ;
- associé à une maladie systémique : détermine la réduction de la réponse immunitaire du sujet (par exemple chez les sujets souffrant de neutropénie ou de leucémie) ;
- nécrosant : c’est la forme associée à une nécrose des tissus parodontaux, provoquant des douleurs spontanées, une mauvaise haleine et de la fièvre.
Analysons maintenant les facteurs de risque de la parodontite
- Tabagisme : depuis de nombreuses années, il est prouvé que le tabagisme est le premier facteur de risque des maladies parodontales ; plus vous fumez, plus le risque de développer la maladie, même sous une forme sévère, est grand en raison de la chaleur développée et des substances libérées dans la cavité buccale.
- Pathologies systémiques : diabète insulinodépendant, trisomie 21, polyarthrite rhumatoïde, sont des exemples de pathologies qui rendent l’individu très sensible aux maladies parodontales. Chez les patients parodontaux atteints de diabète de type 2 mal contrôlé, le traitement de la maladie parodontale peut réduire les taux d’hémoglobine glyquée.
- Médicaments : certains médicaments comme les stéroïdes, les cyclosporines, les antagonistes du calcium, etc., peuvent modifier les manifestations des maladies parodontales elles-mêmes.
- Modes de vie malsains : la forte consommation d’alcool et de tabac enflamme considérablement les gencives.
- Changements hormonaux : ceux liés à la puberté et à la grossesse peuvent provoquer des états inflammatoires des gencives.
Les maladies parodontales représentent un facteur de risque important chez les individus souffrant de maladies cardiovasculaires et de diabète, chez les femmes enceintes elles peuvent induire des naissances prématurées et la naissance de nouveau-nés de faible poids par rapport à l’âge gestationnel.
Les consignes d’hygiène bucco-dentaire doivent concerner les méthodes appropriées d’élimination mécanique de la plaque bactérienne de la cavité buccale grâce à l’utilisation de la brosse et des outils dédiés au nettoyage des surfaces inter-proximales : la soie dentaire et la brosse réduisent la présence de gingivite (par rapport à l’utilisation seule de la brosse à dents).Si nécessaire, des bains de bouche et une brosse à dents électrique sont recommandés pour aider au contrôle de la plaque.
Les rinçages avec des bains de bouche contenant l’ingrédient actif de la chlorhexidine sont efficaces pour réduire (pas éliminer) la plaque et la gingivite; d’autres principes actifs tels que les huiles essentielles et le chlorure de cétylpyridinium se sont révélés moins efficaces. Il est toujours expliqué de s’en tenir à la prescription, afin d’éviter l’apparition d’éventuels effets secondaires, notamment dans le cas de la chlorhexidine (une utilisation prolongée entraîne une coloration des dents ou une modification transitoire de la perception du goût).