Selon les statistiques de recherche des internautes, le candaulisme est de plus en plus populaire auprès des couples hétérosexuels et homosexuels. Cette pratique sexuelle consiste à regarder son partenaire avoir des rapports sexuels avec une autre personne.
Ce faisant, on se montre complètement nu et intime avec une personne autre que son partenaire habituel. Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette pratique sexuelle ? Qui sont les candaulistes ?
Prendre plaisir à regarder son partenaire faire l’amour… avec une autre personne
Le candaulisme est une pratique sexuelle qui consiste à éprouver du plaisir en regardant son partenaire – ou sa partenaire – avoir des relations sexuelles avec une tierce personne. En fait, le candaulisme est très lié à l’excitation que procure cette vision. Par essence, le candaulisme peut être plus modéré et n’être que le résultat du désir qui naît lorsque quelqu’un pose les yeux sur son conjoint.
Très souvent, c’est l’homme qui est plus enclin à ce comportement sexuel, car il est anxieux de voir sa bien-aimée admirée par les autres ou lorsqu’il a une relation avec un autre homme.
Le candaulisme a une origine historique qui remonte au 8e siècle avant Jésus-Christ. Elle commence avec Candaule, un roi de Lydie, qui trouvait sa femme si belle qu’il voulait partager ses charmes avec d’autres hommes en les invitant à regarder.
Il a ensuite demandé à son garde, d’observer secrètement la reine dans ses appartements, même dans ses moments les plus intimes. La femme de candauliste, cependant, s’en rend compte et, humiliée par l’ordre donné par son mari, demande de le tuer afin qu’elle puisse prendre sa place sur le trône de Lydia.
Cette histoire explique la définition même de cette pratique : l’un des partenaires du couple prend plaisir à faire admirer l’autre à un inconnu. Il a ensuite évolué vers l’enthousiasme de voir sa femme ou son homme avoir une relation physique avec une tierce personne.
Candauliste : quelle est la différence avec voyeurisme, exhibitionnisme ou échangisme ?
Le voyeurisme est une pratique dans laquelle une personne, le voyeur, observe des personnes à leur insu. C’est l’extrême opposé du candaulisme, car il s’agit de s’enthousiasmer de voir son partenaire faire l’amour, avec son consentement.
L’exhibitionnisme est le fait de montrer ses organes génitaux en public et n’implique en aucune façon le partenaire. De plus, cette pratique est interdite car un exhibitionniste risque un an de prison et 15 000 euros d’amende. L’échangisme n’implique pas de lieu public et, surtout, le fantasme est basé sur le fait de voir son partenaire avec un autre et non sur le fait de se montrer.
L’échangisme est une pratique qui implique les deux partenaires du couple, car tous deux décident de faire l’amour à d’autres personnes qui sont déjà liées romantiquement. Dans cette pratique, l’excitation de voir son partenaire avoir des relations sexuelles avec un autre homme peut être un facteur.
Dans le candaulisme, le plaisir n’est pas nécessairement lié à l’acte sexuel, car la simple vue d’une autre personne admirant et appréciant son partenaire peut suffire à accroître le désir sexuel.
Qu’est-ce qui conduit à cette pratique sexuelle ?
Si cette pratique sexuelle ne nuit pas au couple, être candauliste n’est ni pathologique ni le signe d’un problème entre les deux partenaires.
En réalité, elle cache le besoin de renforcer son ego, pour deux raisons :
Soit l’homme manque de confiance en lui et le fait d’exhiber sa partenaire aux yeux des autres, de les voir envieux et de la convoiter lui donne un sentiment de puissance qui va contribuer à stimuler son désir sexuel et à lui procurer du plaisir.
Soit il n’arrive pas à satisfaire sa partenaire et lui permettre de faire l’amour avec une autre personne est un moyen pour elle d’éprouver du plaisir et de la jouissance sous ses yeux. Il s’agirait donc d’une forme de satisfaction sexuelle.
Dans tous les cas, choisir de pratiquer le candaulisme est une décision qui doit être partagée par le couple, notamment pour le préserver.
Le candaulisme peut-il détruire une relation ?
Toute pratique sexuelle en dehors de la « norme » (consistant à n’avoir des rapports sexuels qu’avec son partenaire ou son compagnon, c’est ce qu’on appelle l’exclusivité sexuelle) peut présenter un risque de mise en danger de la vie de couple.
Tout d’abord, il est nécessaire d’avoir un bon dialogue entre les partenaires afin de pouvoir parler ouvertement de ses désirs, de ses craintes et de toute autre perturbation avant de prendre la décision de s’engager dans une pratique sexuelle particulière.
Si l’homme ou la femme est conscient et accepte la déviance sexuelle désirée par son partenaire, le candaulisme peut être un moyen d’explorer de nouvelles pratiques sexuelles visant à augmenter le désir et le plaisir sexuel dans le couple.
Le principal risque est que l’un des partenaires veuille éventuellement avoir des relations sexuelles uniquement en pratiquant le candaulisme. Comme une forme d’addiction.
Pour l’équilibre du couple, il est également préférable que le candaulisme ne soit pas une fin en soi. Une vie sexuelle à deux doit pouvoir exister en dehors de cette pratique.
Si, par exemple, la femme n’a d’orgasme qu’avec l’autre homme avec lequel elle fait l’amour, même si le conjoint « officiel » est initialement heureux et enthousiaste de la voir éprouver du plaisir, cela peut à long terme l’affecter et la relation peut en souffrir.
En effet, lorsque le candaulisme ne se limite pas à être vu en train d’avoir des relations sexuelles avec une autre personne, mais va jusqu’à avoir des relations sexuelles avec une autre personne, il y a aussi le risque qu’une sorte de jalousie se manifeste.
Enfin, les deux membres du couple doivent avoir une réelle envie de s’engager, sans pression ni chantage sur l’un d’entre eux. Le partenaire doit être prêt à pratiquer cette forme de sexualité